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La 12ème édition du Guide des cabinets de conseil en management présente Advancy comme une réussite du conseil français de ces 15 dernières années

La 12ème édition du Guide des cabinets de conseil en management présente Advancy comme une réussite du conseil français de ces 15 dernières années

Seul ouvrage exhaustif sur le conseil, ce guide répertorie tous les cabinets nationaux du marché et analyse dans le détail les 86 premiers. Une description détaillée du cabinet Advancy et de son positionnement est ainsi réalisée.

Advancy fait partie des réussites du conseil français de ces 15 dernières années et trace désormais son chemin à l’international. C’est, outre la progression du CA, ce qui a le plus marqué la vie du cabinet de conseil en stratégie depuis notre dernière édition. D’abord en Chine où il a envoyé un nouveau partner et qui emploie 20 personnes, au Brésil où il a gagné des parts de marché, et enfin en Allemagne où il a ouvert deux bureaux : un à Munich, qui compte 15 consultants, et un autre à Dusseldorf avec une trentaine de personnes prévues courant 2015. « L’Allemagne est un marché plus mature que la France pour le conseil avec de meilleurs taux », observe Patrick Pudduy, un des trois associés-fondateurs. Sa vision à 10 ans sur l’international ? Avoir 10 à 15 bureaux de 50 consultants en moyenne, contre 15-20 aujourd’hui. Mais pas question de se précipiter, Advancy privilégie la maîtrise de la croissance associée à la rentabilité. D’ailleurs tous les bureaux sont rentables. « Le conseil est une Formule 1 et la roche Tarpéienne est proche du Capitole », s’exclame, avec un sens particulier de la formule, Patrick Pudduy.

Le cabinet ne veut pas de bureau boîte aux lettres, et travaille avec des partenaires en Russie, en Inde ou en Corée du Sud. La nouvelle frontière géographique sera en 2016 les Etats-Unis et/ou la Grande-Bretagne, et en fonction des conditions de marché. L’objectif est d’avoir un bureau à Boston et à Chicago, via des partenaires déjà connus que le cabinet voudrait intégrer.

En Chine, Advancy travaille pour des clients français sur la stratégie à adopter : y aller ou pas, et comment y aller, comme pour Tarkett qui a investi pour prendre la majorité d’une société locale. Au Brésil, le cabinet travaille pour des clients brésiliens. Son implantation là-bas s’est faite par le rachat, en 2013, de la société brésilienne Advisia (35 personnes, 6 M€ de CA) avec laquelle il menait déjà plusieurs projets dans le secteur de l’acier, de l’aluminium et des matériaux.

En effet, à l’international, Advancy applique deux politiques complémentaires : soit il crée des filiales ex-nihilo comme en Chine, soit il intègre les partenaires avec lesquels il travaille, une dizaine au total, et qui partagent ses méthodes et ses valeurs. C’est ce qui est arrivé en Australie où le cabinet a racheté le cabinet Value Line qui compte 20 personnes pour 6 M€ de CA, rebaptisé Advancy en 2014. Un rapprochement qui s’inscrit dans la volonté de se renforcer dans le secteur des mines et des matériaux.

Résultat pour la firme : le chiffre d’affaires a progressé pour atteindre 60 M€, dont 35 M€ en France, pour un effectif de 175 consultants, dont 80 à Paris. Contre 50 M€ en 2013, dont 28 M€ dans l’Hexagone (chiffres au demeurant non vérifiables en l’absence de comptes publiés).

Advancy fait aussi bien de la restructuration sur l’Ebitda à horizon un ou deux ans que du redéploiement stratégique à 3 ou 4 ans sur des produits et des marchés. En gros, l’opérationnel et la stratégie, dont l’approche se veut quantitative avec force compilation de données, prennent le relais l’un de l’autre.

Créé en 1999 par des anciens d’AT Kearney (Éric de Bettignies et Laurence-Anne Parent) et de Roland Berger (Patrick Pudduy), Advancy se définit comme un conseil de direction générale, faisant aussi bien de la stratégie pure, y compris sur l’innovation (35 % de l’activité), de l’organisation et de l’amélioration opérationnelle (20 %), de la supply chain et de la distribution (15 %), du marketing et de la vente (20 %) ,que des due diligence pour les fonds d’investissement, au moment de la vente comme de l’achat (10 %). Advancy travaille notamment pour Ardian, PAI, Cinven, Invest Corp, Morgan Stanley ou encore Bpifrance, Charterhouse… une quarantaine de fonds au total.

Le cabinet a opté pour un mode de développement concentrique, c’est-à-dire à partir de ses compétences et des projets réalisés. Il choisit un nombre limité de secteurs (ou sous-secteurs) au sein duquel il travaille pour une seule entreprise (s’il travaille pour un client par secteur, il ne s’interdit pas d’approcher les sociétés des sous-secteurs).

C’est ainsi qu’Advancy opère dans l’industrie (50 % de l’activité), en particulier dans l’acier, l’aluminium, la chimie, la pharmacie, le papier, les matériaux, l’automobile (constructeurs et équipementiers), mais aussi l’électronique et l’aéronautique. Dans les loisirs, le transport et le tourisme (25 %), la grande consommation, le luxe et la distribution (25 %).

Advancy se développe dans l’énergie et les utilities, et vient de recruter un principal venu de chez Mars & Co. Il va pousser les feux dans ce secteur, après un début d’engagement avec Schneider, alors qu’il n’y était pas du tout présent il y a trois ans. Objectif à terme : 10 % de CA.

Le cabinet a aussi essaimé dans le secteur de l’e-commerce, en élaborant le nouveau plan stratégique d’un leader de ce domaine. Il travaille notamment pour les pure players et multicanaux dans le secteur transport, tourisme, distribution, grande consommation. Restent deux secteurs où il n’est pas : les télécoms et les institutions financières.

Depuis 2012, un comité stratégique l’aide dans sa réflexion. Il est composé de Roland Vardanega, ancien président du directoire de PSA, de René Proglio, PDG de Morgan Stanley, de Christophe Aulnette, CEO de Netgem, de Philippe Darmayan, président d’Arcelor Mittal France, de Edward K. Planchon, ex-délégué général de Valeo, de Patrick Gassenbach, avocat, membre du conseil d’administration de Parmalat et d’Europacorp, qui a réalisé plusieurs opérations de private equity, et enfin de Shangzhi Zhang, patron d’AMIS (Hotel Management), ex-DG d’Accor en Chine. Autant de personnalités connaissant parfaitement les secteurs que le cabinet veut développer.

Recrutement, carrière et organisation interne

Advancy prévoit de recruter 25 personnes en 2015 en France, et 25 hors de France. Il recherche les diplômés des quatre premières écoles d’ingénieurs et des quatre premières écoles de commerce, souvent débutants ; sinon avec quelques années d’expérience dans le conseil. Pour attirer de nouveaux profils, le cabinet a mis en place un « International Trainee Program » pour faire découvrir le conseil en stratégie et que les étudiants peuvent suivre pendant leurs années de césure.

Pour Patrick Pudduy, ce qui attire les candidats est « l’ambiance entrepreneuriale, la prise de contact rapide avec les clients, la grande attention portée aux souhaits des consultants dans le staffing des missions et un partnership ouvert ». À partir du niveau manager, tous les consultants sont actionnaires. Preuve que le cabinet est ouvert, et que la mobilité n’est pas un vain mot, Yves Dumoulin, recruté stagiaire, a été nommé local partner en 2013 après dix ans d’expérience.

Advancy, qui entend soigner ses consultants, revendique un turnover très faible. Il a mis en place un programme de bien-être pour eux et organise une fois par an un voyage (Laponie, Tozeur, Malte, Portugal). Objectif : créer du lien en dehors du travail.

La moyenne d’âge est de 33 ans. En entrant chez Advancy, on peut devenir manager au bout de 5 à 7 ans, et partner au bout de 10 à 12 ans.

Le déroulement de carrières, en termes de domaines, est « en sablier » : pas de spécialisation pour les nouveaux entrants, puis un resserrement au niveau des managers, et une réouverture au niveau des partners.

Le cabinet cherche à créer des synergies entre les bureaux et à permettre aux consultants d’évoluer plus facilement.

L’organisation de l’entreprise se veut transparente : pas de comptabilité par partner, les bureaux à l’étranger sont des filiales à 100 % quand les entreprises sont rachetées (on est aux antipodes des réseaux étendus où chacun travaille pour soi). Transparence qui va jusqu’aux locaux aménagés comme un grand plateau unique, moderne et convivial.

Pour faire face à la croissance du cabinet, un déménagement a eu lieu en 2015 sur 850 mètres carrés contre 600. Mais toujours à Neuilly, un peu plus haut sur l’avenue Charles-de-Gaulle, au 66.

En pratique

Références
Plus de 2 500 missions depuis 2001, liste détaillée et vérifiable
40 clients réguliers

Tarifs
2 500 € en moyenne

Recrutement
Nombre: 25 en 2015
Profil : Centrale, Mines et Ponts, X, HEC, Essec, ESCP, Insead. Jeunes diplômés ou avec une première expérience dans le conseil
Contact recrutement : Annabelle Dazy recruitment@advancy.com

Autres bureaux
Shanghai, Sydney, São Paulo, Munich, Dusseldorf