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Sebastien David cité dans les Echos sur la compétitivité de la plateforme chimique Osiris à Roussillon

By 4 décembre 2014 No Comments

Sebastien David cité dans les Echos sur la compétitivité de la plateforme chimique Osiris à Roussillon

4 décembre 2014 | Les Echos

Sur la plate-forme chimique de Roussillon, en Isère, le GIE Osiris mutualise les dépenses énergétiques ou de sécurité des entreprises. « Une plate-forme qui a de l’avenir » : Frédéric Fructus, administrateur du GIE Osiris, se montre optimiste. Le site totalise 350 millions d’euros d’investissement de 2012 à 2017. « Signe de vitalité qui rassure les investisseurs », dit-il. Le GIE est tout aussi attractif pour ceux qui veulent installer une usine chimique.

En juillet dernier, pour produire des biopolymères, la start-up Ecoat choisit la plate-forme de Roussillon. « Nous avons étudié 12 sites et les services offerts par Osiris nous ont paru les plus performants », indique Olivier Choulet, président d’Ecoat. Pour lancer sa gamme d’émulsions alkydes Secoia® affichant jusqu’à 99 % de matières premières renouvelables d’origine végétale, pour les marchés des peintures, du papier ou du textile, l’industriel estime que son installation sur la plate-forme gérée par Osiris lui fait gagner 50 % de son investissement initial. En octobre dernier, après avoir étudié 71 dossiers dans le monde entier, l’américain Hexcel optait lui aussi pour cette plate-forme pour implanter son unité européenne de production de fils de carbone.

Créé en 1999 par Rhodia, le GIE Osiris regroupe 15 entreprises parmi lesquelles Novapex, Adisseo, Bluestar, Solvay, Evonik, Prayon ou Novacyl, qui comptent 1.450 salariés sur 150 hectares. A lui seul, le GIE emploie aujourd’hui 274 personnes, dont des pompiers, des médecins ou des ingénieurs. Son chiffre d’affaires représente 120 millions d’euros, dont 70 % dans la vente et l’achat d’énergie et 30 % de services qu’il facture à prix coûtant aux industriels de la plate-forme.

Un cercle vertueux

Difficile de chiffrer les gains de cette mutualisation ; au global et, sans compter l’apport d’expertise, ils sont supérieurs à 20 %. Exemple, pour l’électricité : selon son administrateur, le GIE achète 500 gigawatts par an au prix de 70 euros le mégawatt « au lieu de 100 euros n’importe où ailleurs ». Soit une économie de 30 %. Le GIE assure les services de maintenance ou de sécurité et possède un laboratoire. Il gère un restaurant d’entreprise et aussi un lycée professionnel. Les projets d’optimisation sont légion.

Ce mois-ci, après avoir signé un contrat de 102 millions d’euros sur quinze ans avec Osiris, Sita, la filiale de Suez Environnement, vient de créer une unité de production de vapeur verte. A partir de déchets bois non recyclables, elle fournira de l’énergie verte et locale aux 15 industriels de la plate-forme chimique.

Ce cercle vertueux doit faire école. C’est l’avis d’un rapport d’Advancy établi pour le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame) et daté de septembre 2014 : « En France, seuls Lacq-Mourenx (société Sobegi) et Roches-Roussillon (GIE Osiris) ont un gestionnaire de plate-forme, alors que la totalité des plates-formes allemandes est opérée par des sociétés d’exploitation mutualisant la production d’utilités et les services », déplore le rapport d’Advancy.