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Advancy : le parcours le plus rapide pour devenir Partner

By 13 janvier 2017 No Comments

Advancy : le parcours le plus rapide pour devenir Partner

13 janvier 2017 | Consultor

Consultor détaille les parcours de carrière classiques théoriques pour les dix cabinets de conseil en stratégie les plus connus.

Consultor détaille les parcours de carrière classiques théoriques pour les dix cabinets de conseil en stratégie les plus connus (classement Consultor-Essec 2016) : intitulé des grades et les time-in-grade afférents.

En somme, il s’agit du parcours d’un consultant au sein d’un même cabinet, de son entrée jusqu’au poste de partner. Les données ont été recueillies par Consultor sur une base déclarative.

(article mis à jour le 17/01/2017)

Des parcours théoriques

La très grande majorité des répondants s’est attelée à dessiner le parcours moyen d’un consultant.

Établir un “time-in-grade” (temps passé par un consultant sur un grade donné) est un exercice effectué par chaque cabinet, mais très théorique. Il donne une perspective aux consultants. Pourtant, rares sont les cas où la règle s’applique entièrement, notamment parce que le rapport des consultants à leur entreprise a changé. Les parcours de carrière sont plus fractionnés que par le passé ; beaucoup de consultants changent de cabinets en cours de carrière, d’autres arrivent de l’industrie…

Par ailleurs, pour ceux qui choisissent de changer de cabinet, les parcours ne sont pas linéaires. Un consultant qui rejoindrait un MBB, en provenance d’un cabinet moins réputé, a de fortes chances d’entrer à un grade inférieur. À l’inverse, quitter McKinseyBain ou Boston Consulting Group pour une autre société peut régulièrement se faire avec une promotion à la clef.

Une nomenclature imperméable mais des parcours proches

La lecture des cartes de visite de consultants permet de  le constater : les grades sont incompréhensibles à qui n’est pas un initié de la politique propre à chaque cabinet. D’une société à l’autre, un même titre peut signifier des responsabilités fort différentes.

Associate est un bon exemple. Au BCG, chez Bain ou OC&C, c’est le titre d’entrée dans le conseil. Chez McKinseyOliver Wyman et A.T. Kearney, il s’agit du premier poste avec des responsabilités de management.

Une nouvelle donnée va compliquer plus encore la compréhension des non-initiés. McKinsey renomme ses partners qui seront désormais appelés « principal ». Un grade qui – presque partout ailleurs – est celui qui précède le poste de partner.

Derrière l’étiquette, la réalité opérationnelle n’est pas si différente d’une société à l’autre. On s’aperçoit qu’il faut environ onze à douze ans dans la plupart des cabinets pour devenir partner. Advancy, où le parcours peut paraître très rapide, a répondu à notre enquête dans une perspective « best-case-scenario ».  Les nominations récentes, à l’instar de celle de Benjamin Maupetit qui a commencé sa carrière dans le cabinet en juin 2009 avant d’être nommé VP en janvier 2017, attestent de la réalité de ce parcours pour des consultants ouverts à des opportunités de développement à l’international.

Le grade “débutant” s’étale la plupart du temps sur deux à trois ans. Les postes de Team Leader ou de Manager de mission ont également une durée équivalente quel que soit le cabinet.

La durée, gage de qualité

La comparaison des différentes “time-in-grade” permet de dégager deux grandes tendances. D’un côté, une majorité de cabinets offre des parcours plutôt rapides. L’idée est bien sûr de garder les meilleurs consultants dans une industrie qui se livre une guerre des talents constante.

À l’inverse, à la lecture du tableau, quelques sociétés ont des parcours plus longs. Il s’agit essentiellement de Kea & Partners et dans une moindre mesure d’A.T. Kearney qui opère cependant actuellement un raccourcissement drastique de ses time-in-grades (tableau mis à jour avec nouvelle données).

A.T. Kearney, qui choisissait néanmoins de communiquer en début d’année 2016 sur l’élection de son « plus jeune partner de l’histoire ». Le Français Charles-Étienne Bost a été élu partner à l’âge de 35 ans, « avec cinq ans d’avance » si l’on en croit Les Échos. C’est très loin de ce qui se fait ailleurs où les plus talentueux peuvent espérer être élus dès 30 ans, c’est exceptionnellement le cas au BCG ou chez Oliver Wyman par exemple.

Difficile de connaître l’impact de ces politiques sur le recrutement. Bien sûr, les plus pressés pourraient être découragés par de tels parcours. En revanche, ils peuvent garantir une certaine séniorité de l’encadrement, un facteur important pour l’évolution de chaque consultant. D’autant que McKinsey fait un pas vers l’allongement des parcours. Le premier cabinet mondial crée un nouveau grade, le statut de « pre associate ». Une étape de deux ans qui impacte le « Time-to-Partner ». Une tendance qui pourrait se généraliser au reste de l’industrie.

Enfin, les données récoltées par Consultor concernent le parcours moyen d’un consultant. Un ambitieux, loin d’être découragé par un parcours annoncé comme plus long dans un cabinet, pourrait y voir l’occasion de prouver sa valeur en franchissant les étapes plus rapidement que ses prédécesseurs.

Gillian Gobé pour consultor.fr